Chaudière gaz : laquelle choisir pour se chauffer cet hiver

De plus en plus performantes et économiques, les chaudières au gaz peuvent rapidement s'imposer comme alternatives face aux solutions électriques, tout en promettant une chaleur douce et homogène. Il est alors important de bien choisir son équipement pour maîtriser ses factures d'énergie et bénéficier de l'appareil le plus adapté à son logement. Fonctionnement, types, critères de choix, prix, aides à l'achat... : on vous dit tout pour faire le bon choix !

👉 Dernières actus :

• Depuis 2022, les constructions neuves individuelles ne peuvent plus installer de chaudières, y compris les THPE. Les logements anciens ne sont pas concernés. 

• Les subventions pour l'installation de chaudières au gaz (y compris les chaudières THPE) seront arrêtées à partir du 1er janvier 2023.

Quelle chaudière gaz choisir ? Comparatif

Il existe différents types d'appareils, qui, couplés à un plancher chauffant et/ou à des radiateurs économiques, peuvent répondre très efficacement à différents besoins. Les principaux modèles diffèrent selon leurs technologies, leur niveau de rendement et leur prix. Pour compléter, deux types d'installations sont possibles :

• L'installation murale, qui est la plus facile et la plus commune (dans les cuisines, salles de bain...), et qu'il faudra privilégier pour les appareils silencieux, légers et peu encombrants, dans les petites ou moyennes surfaces, ou pour les maisons sans sous-sol ni annexe.
• L'installation au sol : qui est recommandée pour des appareils à puissance élevée, lourds et imposants, présents, notamment, dans les logements très grands.

1. La chaudière à gaz classique

Le modèle classique fonctionne à haute température (60°C - 80°C), présente l'avantage de chauffer rapidement, mais consomme beaucoup. Son rendement est proche des 80%.

Certaines chaudières murales se font très discrètes !

2. La chaudière à gaz à basse température

Cet appareil chauffe l'eau à une température plus basse que le modèle classique (≃ 50°C). Il consomme ainsi moins de gaz et permet de réaliser entre 10% et 15% d'économies, pour une qualité et une efficacité de chauffe équivalente à un modèle traditionnel et pour un rendement pouvant dépasser les 90%.

Se distinguent alors deux types d'appareils :

• La chaudière à gaz ventouse, qui ne nécessite pas de cheminée, et qui compte deux conduits (un pour l'arrivée d'air et le second pour l'évacuation des fumées). Elle est alors dite "étanche", puisque l'air apporté vient de l'extérieur, et non de la pièce où elle est installée, et convient parfaitement aux locaux fermés.
• La chaudière à cheminée : nécessairement tubé, cet appareil puise l'air nécessaire à sa combustion dans la pièce où il est installé et évacue les fumées par un conduit dédié, placé à une certaine hauteur et à une certaine distance des habitations voisines.

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3. La chaudière à gaz à condensation

Cette chaudière récupère et recycle la vapeur d'eau issue de la combustion du gaz et en extrait les calories latentes pour préchauffer l'eau de retour des radiateurs, à 90°C. Cette même vapeur d'eau se condense alors, avant d'être évacuée par un conduit d'eaux usées (jusqu'à 10 litres d'eau par jour).

Le procédé de préchauffage évite un travail supplémentaire à l'appareil, tout en lui permettant d'économiser jusqu'à 30% d'énergie par rapport à un modèle classique, pour un rendement record de 100% ; la chaleur produite étant restituée, en quasi-totalité, de manière utile.

4. La chaudière à gaz pulsatoire

Cet appareil fonctionnant sans brûleur se base sur un cycle de micro-combustions en chauffant un gaz passant à travers des tubes immergés dans le fluide caloporteur. Son fonctionnement permet d'atteindre presque 50% d'économies d'énergie sur le gaz, pour un rendement maximal de 100%. Elle est, par ailleurs, plus facile à installer, dans la mesure où elle ne requiert pas de tubage particulier pour son conduit de cheminée ; un simple tuyau en PVC suffit.

Enfin, et plus marginalement, la chaudière à micro-cogénération innove et permet d'assurer la production d'électricité en plus des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire.

Les 4 critères pour faire le bon choix

Bien que la plupart des machines commercialisées aujourd'hui soient dites THPE (Très Hautes Performances Énergétiques), d'autres critères primordiaux sont à prendre en compte lors du choix d'un tel équipement, comme :
 

1. Le rendement

C'est le rapport entre la chaleur émise (énergie produite) et l'énergie (combustible) que la chaudière consomme pour fonctionner ; plus il est élevé, plus l'économie d'énergie est importante. Son calcul est assez simple :

• Le rendement instantané (ou nominal) se calcule comme suit : Nutile = Pu/Pa, avec Pa comme puissance contenue dans le combustible, et Pu étant la puissance utile fournie par l'appareil ;
• Le rendement saisonnier, lui, s'exprime de la façon suivante : Nsais = Qu/Qa, avec Qu comme énergie totale transmise à l'eau durant la saison et Qa étant l'énergie contenue dans le combustible sur cette même période ;
   

2. Le tirage

Il s'agit de la différence de pression entre la température de la combustion à l'intérieur de la chaudière et celle de l'air à l'extérieur. Là aussi, plus il est élevé, plus l'appareil est performant !
 

3. Le type de production d'eau chaude

La méthode de production d'eau chaude sanitaire (ECS) diffère selon les besoins. Les "chaudières mixtes" ou "à double service" permettent de satisfaire un besoin en ECS, et peuvent être de différents types :

• Instantanée : l'eau chaude est toujours disponible et sans fluctuation de température. On préfère cette installation dans les maisons avec plusieurs salles de bain, ou dont le besoin en ECS est très élevé ;
• À micro-accumulation : la production est instantanée, et l'appareil constitue une réserve tampon plus petite (moins de 10 litres), le temps que de l'eau chauffe pour tout autre besoin plus important ;
• À accumulation intégrée : la chaudière comprend un ballon d'eau chaude de 40 à 60 litres ;
• À ballon séparé : le stockage d'eau chaude est déporté dans un ballon plus gros, de 50 à 300 litres.

💡 Vous aimerez aussi lire : Chaudière ? Chauffe eau ? Ballon d'eau chaude ? Comment faire la différence ?

4. Le confort

Le confort est un des différents critères à prendre en compte lors du choix d'une chaudière à gaz. On apprécie, en effet, généralement que l'appareil puisse nous alimenter avec une eau à la température voulue, quasi instantanément et à toute heure du jour ou de la nuit. Dans ce sens, certains appareils sont programmables à l'aide de thermostats d'ambiance.

Enfin, ces derniers ne doivent pas être sous-dimensionnés, et doivent être capables d'alimenter l'intégralité des radiateurs, jusqu'en bout de circuit.

Choix de l'installateur : quels labels et certifications ?

Véritables gages de qualité, les labels et certifications assurent que l'appareil sera durable et performant, dans le respect de certaines caractéristiques techniques ou exigences environnementales. Mais ils sont aussi primordiaux dans le choix d'un installateur.

À ce titre, les entreprises réalisant les travaux d'installation doivent, le plus souvent, être dotées de la garantie Qualibat, qui assure la qualité des prestations et le respect des normes de construction en vigueur.

À noter qu'il peut aussi être intéressant de se renseigner sur le certificat Qualigaz (organisme de contrôle agréé par les pouvoirs publics), attribué aux PG (Professionnels du Gaz), anciennement PGN (Professionnels Gaz Naturel) et PGP (Professionnels Gaz Propane).

De plus, la plupart de ces certifications et labels sont souvent des prérequis nécessaires à l'obtention de certaines aides et subventions.

Quel est le prix d'une chaudière gaz ?

Une chaudière à gaz peut coûter entre 2400€ et 5000€ (hors pose) selon le type d'appareil, et la technologie recherchée. Exception faite pour le modèle à micro-cogénération, dont le coût est bien plus élevé (≃ 10 000€). Plusieurs options (équipement connecté, design, nouvelles technologies embarquées...) peuvent, par ailleurs, faire considérablement varier le coût du produit.

Pour en savoir +, lisez : Quel est le prix d'une chaudière gaz ? Voici les coûts réels.

Quelle est la meilleure marque de chaudière à gaz ?

Vous cherchez à vous équiper ? Sachez que de nombreuses marques Françaises et internationales sont aujourd'hui présentes sur le marché. Toutes spécifiques et caractérisées par des avantages qui leur sont propres, elles restent globalement appréciées par les professionnels, et plébiscitées par les particuliers.

On retrouve, parmi elles :

• Saunier Duval,
• Vaillant,
• Viessmann,
• ELM Leblanc,
• Frisquet,
• De Dietrich,
• Atlantic,
• Chappée,
• Chaffoteaux (Groupe Ariston)....

Ces dernières se partagent la quasi-intégralité du marché des chaudières, permettant de facilement affirmer qu'elles font partie des meilleures dans leur domaine. Se complétant en termes de fonctionnalités, de gammes de prix ou de produits, ces marques ne sont, en revanche, pas les seules à proposer des produits hautement qualitatifs.

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Quelle est la durée de vie d'une chaudière gaz ?

Entre 15 et 20 ans. C'est la durée moyenne constatée pour les chaudières gaz, sachant que celle-ci est, évidemment, soumise à de nombreuses variables, telles que :

• La facilité de remplacement des pièces détachées ;
• L'entretien qui lui est apporté tout au long de sa vie ;
• Son dimensionnement pour l'installation (un sous ou sur-dimensionnement l'affectent sur la durée) ;
• Les habitudes de consommation du foyer...

Comment fonctionne une chaudière gaz ?

Reliée à une citerne ou à un réseau d'alimentation, une chaudière à gaz est la pièce maîtresse, l'élément actif, d'un circuit de chauffage qui utilise le gaz comme énergie.

Son rôle est de chauffer l'eau du circuit, qui alimente ensuite les radiateurs disséminés dans l'habitation concernée. Elle est reconnue pour être peu polluante, relativement simple à installer et pour posséder un très bon rendement énergétique.

Une chaudière à gaz classique s'appuie sur plusieurs étapes, pour fonctionner :

1. Le gaz provenant de la citerne ou du réseau de gaz alimente la chaudière,
2. Celui-ci sert à produire une combustion à l'intérieur de l'appareil, via un brûleur,
3. La chaleur produite par la combustion est transmise à de l'eau ou à un fluide caloporteur,
4. Le liquide est envoyé dans le circuit de chauffage, jusqu'aux radiateurs, plancher chauffant...,
5. Un système de distribution alimente également les pièces en ECS.

Si elle est "à condensation", la chaudière utilise la vapeur d'eau condensée des fumées de combustion pour augmenter la température des liquides caloporteurs, avant de la rejeter via une évacuation d'eaux usées.

Focus : Issu de la décomposition d'organismes vivants très anciens (plantes, animaux, plancton, algues...), le gaz est l'énergie fossile la moins polluante, dans la mesure où sa combustion n'émet que 55 Kg de dioxyde de carbone par gigajoule de chaleur, soit 30% de moins que le pétrole et 50% de moins que le charbon. Cette énergie génère une chaleur uniforme, capable de chauffer de grandes surfaces et qui perdure dans le temps, sans assécher l'air !

💡 Le saviez-vous ? Une pompe à chaleur air-eau (PAC géothermique) peut jouer le même rôle qu'une chaudière !

Comment choisir la puissance de sa chaudière ?

La puissance d'une chaudière, exprimée en watts, doit être en adéquation avec différentes caractéristiques du logement et du mode de vie ses occupants. Il convient de prendre en compte quelques éléments pour calculer sa puissance, comme :

• Le type de logement : appartement ou maison ;
• La taille du volume à chauffer (surface × hauteur sous plafond) ;
• La zone géographique de la résidence et son Indice de Température Extérieure (ITE) ;
• Le nombre d'habitants du logement, et leur mode de vie ;
• La qualité d'isolation (le coefficient de consommation d'énergie est évalué à une moyenne de 2 à 1,2 pour un logement mal isolé, et est inférieur à 1 pour un logement bien isolé) ;

Il est donc difficile de dire qu'on installera un équipement de 6 kW dans un studio ou un petit appartement et un appareil de 25 kW, dans une maison de 100 m², compte tenu du nombre de variables à prendre en compte pour dimensionner l'installation.

💡 Bon à savoir : L'ITE moyen est de 15 pour les zones montagneuses, 12 pour le nord du pays, 9 pour le centre et 7 pour le sud.

Le Degré Jour Unifié (DJU), un autre indicateur pris en compte dans l'optimisation des appareils de chauffage. - Via Wikimedia Commons

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Comme tout appareil de chauffage, une chaudière et sa puissance de chauffe doivent se dimensionner correctement : acheter un appareil surpuissant en pensant qu'il couvrira tous les besoins est loin d'être une bonne idée !

Surdimensionné, l'appareil peut effectivement être un gouffre, dont le rendement n'est pas optimisé. Il est donc fortement conseillé de calculer le besoin de puissance au plus près de ses besoins calorifiques.

Dans le cas contraire, l'appareil risque d'alterner des cycles d'arrêt et de fonctionnement très courts, engendrant une détérioration prématurée de ses systèmes, une usure du brûleur, voire des mises en sécurité. L'autre risque est que l'appareil ne cause des émanations toxiques et ne s'encrasse excessivement, à force de répéter ses séquences de démarrage et d'arrêt.

>> Ainsi, la formule pour calculer la puissance d'une chaudière est la suivante : Puissance = C×(TV + ITE) × V × DP

Avec :

• C, désignant le coefficient énergétique mentionné plus haut, et rappelé dans le tableau qui suit ;
• TV, pour la température voulue dans les pièces ;
• ITE, correspondant à l'indice de température extérieure ;
• V, désignant le volume de la maison, en m³ ;
• DP, étant l'indice de Déperdition d'Énergie, estimé, en moyenne, à 1,3.

Source : particuliers.engie.fr

Pour approfondir, retrouvez le détail des coefficients de consommation d'énergie :

Ce qu'il faut savoir sur l'entretien

Garant de son rendement et de ses bonnes performances sur le long terme, l'entretien régulier d'une chaudière au gaz est aussi, et surtout, un réel incontournable en matière de sécurité.

Réalisé par un professionnel, cet entretien consiste généralement -et entre autres- à :

• Vérifier l'état global de l'appareil ;
• Le nettoyer en profondeur ;
• Réaliser de nouveaux paramétrages, si nécessaire ;
• Mesurer le taux de monoxyde de carbone dans l'air ambiant, et s'assurer de l'absence totale de risque d'intoxication ;
• Mesurer les émissions de polluants atmosphériques ;
• Évaluer les performances énergétiques et s'assurer qu'elles demeurent convenables ;

Une fois l'entretien effectué, le professionnel doit remettre une attestation mentionnant que les différents points ont été contrôlés ; celle-ci s'avère extrêmement importante, notamment auprès de tout organisme d'assurance, en cas de sinistre.

Sachez également que l'entretien annuel d'une chaudière au gaz est obligatoire, au titre du décret n°2009-649 du 9 juin 2009 relatif à l’entretien annuel des chaudières dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kilowatts.

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Quelles sont les aides pour remplacer une vieille chaudière ?

Bien qu'investir dans un tel équipement puisse paraître hors de portée, diverses aides de l'État permettent de l'obtenir au meilleur prix.

En voici un aperçu :

• MaPrimeRénov', qui s'intéresse principalement aux appareils dits "THPE" (Très Hautes Performances Énergétiques) ;
• L'Éco-prêt à Taux Zéro (Éco-PTZ), dont le montant peut atteindre 30 000€ et qui vise les chaudières à condensation ou les systèmes de chauffage utilisant les énergies renouvelables ;
• La prime "Coup de Pouce Économies d'Énergie", qui, sous conditions de ressources, règle les frais de remplacement d'un ancien système de chauffage (chaudière au fioul, par exemple) ;
• La TVA à taux réduit, qui permet aux particuliers de profiter d'une TVA à 5,5% si l'appareil respecte des critères d'efficacité énergétique saisonnière ;
• Le Chèque Énergie, dont la valeur maximale atteint 277€, qui est établi par l'administration fiscale et s'adresse aux foyers les plus modestes ;

Enfin, certaines localités proposent parfois des dispositifs venant appuyer les aides nationales, comme l'exonération de taxe foncière, à titre d'exemple. Ces soutiens financiers sont généralement détaillés sur les sites web des communes ou intercommunalités, sur les supports de communication des préfectures ou auprès des ADIL et ANIL.

>> Vous souhaitez en savoir plus sur les aides ? Lisez : Quelles sont les aides en 2021 pour changer de chaudière ?

Qu'elle soit à basse température ou à condensation, il convient de bien choisir votre chaudière avant d'investir. Ceci étant, une fois fait, cet investissement a de grandes chances de vous permettre de réaliser des économies d'énergie !

Pour optimiser votre installation, n'oubliez pas de vous fier à l'étiquette énergie (de A à G), qui vous renseignera sur la classe énergétique de l'appareil, sur sa puissance utile (kW) ou sur son bruit (en dB).

Enfin, un chauffagiste MesDépanneurs.fr sera également en mesure de vous aider à faire un choix, tout en tenant compte des spécificités votre logement.

Vous avez une question ou une remarque ? Laissez-nous un commentaire !

La Rédaction vous recommande :

• Radiateur à inertie : le guide ultime pour bien choisir
• Les réglementations pour installer une chaudière

Références :

• HabitatPresto.com
• Cedeo.fr
• LeroyMerlin.fr
• Xpair.com - Le portail expert de la performance énergétique
• conseils-infos-batiment.fr
• Particuliers.Engie.fr