Désormais connue de tous par son étiquette colorée et ses 7 lettres, la Classe Énergie (ou CE), rendue obligatoire dans le monde immobilier, aide à déterminer la consommation énergétique des biens, avant leur location ou achat. Les intéressés peuvent, grâce à cette notation, déterminer la quantité d'énergie qu'ils devront consommer pour des usages standards, ou prendre la mesure des travaux de rénovation énergétique à réaliser. Point en détail sur ces indicateurs.
Que signifient les lettres de la classe énergie d'un logement ?
Sept lettres et un graphique coloré qui en disent beaucoup. Réalisée par des diagnostiqueurs professionnels, présente sur toutes les annonces immobilières et en bonne place dans les DPE, la CE donne le positionnement précis de tout bien immobilier, en matière de performances énergétiques. On vous explique à quoi correspondent ses lettres, de A à G !
Étiquettes de performance énergétique - DPE
Classe | Consommation d'Énergie Primaire (en kWh EP/m²) par an | Émissions de gaz à effet de serre (en kg/m²) par an |
A | ≤ 70 | Jusqu'à 6 |
B | Entre 71 et 110 | Entre 7 et 11 |
C | Entre 111 et 180 | Entre 12 et 30 |
D | Entre 181 et 250 | Entre 31 et 50 |
E | Entre 251 et 330 | Entre 51 et 70 |
F | Entre 331 et 420 | Entre 71 et 100 |
G | > 421 | Plus de 101 |
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1. Classe A : le logement consomme moins de 70 kWh EP/m² / an
La classe A, considérée comme la meilleure, regroupe les logements les plus économes. Ceux-ci sont généralement neufs, labellisés BEPOS (Bâtiment À Énergie Positive), et peuvent même avoir recours aux énergies renouvelables pour la production énergétique. Cette notation de l'étiquette du diagnostic de performance énergétique est l'une des plus rares sur le marché et qui est difficilement atteignable pour de la rénovation.
2. Classe B : le logement consomme entre 71 et 110 kWh/m² / an
Concernant des logements, là encore, très économes en énergie, la lettre B s'applique donc à de très basses consommations. Souvent très récents et labellisés BBC (Bâtiments Basse Consommation), les bâtiments disposent d'un excellent système de chauffage, couplé à une très bonne isolation et à l'utilisation d'énergies renouvelables.
3. Classe C : le logement consomme entre 111 et 180 kWh/m² / an
La lettre C correspond aux constructions récentes et performantes sur le plan énergétique, mais fréquemment dotées d'un système de chauffage central au gaz ou au fioul. Située au-dessus de la moyenne, cette notation reste très honorable.
>> À lire aussi : Les chaudières au fioul interdites dès le premier janvier 2022.
4. Classe D : le logement consomme entre 181 et 250 kWh/m² / an
La classe D est la catégorie la plus répandue, aux côtés des classes E et F. Elle regroupe en pratique des logements construits dans les années 1980 et 1990, récemment rénovés et qui utilisent un chauffage à électricité ou à combustion. Si vous disposez d'un logement de classe D, nous vous conseillons, pour en améliorer les performances, de changer de chaudière, d'isoler vos combles, planchers ou de remplacer vos fenêtres à simple vitrage par du double ou triple vitrage.
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5. Classe E : le logement consomme entre 251 et 330 kWh/m² / an
Correspondant aux bâtiments construits avant les années 1970 ou aux logements anciens chauffés à l'électrique, cette catégorie caractérise des performances très moyennes à mauvaises. Ces logements sont d'ailleurs souvent des passoires énergétiques et nécessitent d'importants travaux de rénovation énergétique (isolation, changement de système de chauffage, etc) pour réduire les déperditions et les dépenses.
6. Classe F : le logement consomme entre 331 et 420 kWh/m² / an
La classe F concerne majoritairement des constructions anciennes datant des années 1950 à 1960, où des travaux de rénovation énergétique s'imposent avant toute installation définitive pour passer, au minimum, en classe E.
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7. Classe G : le logement consomme entre 421 et 449 kWh/m² / an
La lettre G regroupe les habitations les moins performantes, anciennes et mal isolées. Très consommatrices d'énergie, celles-ci sont considérées comme des "passoires thermiques" et difficilement habitables en l'état. Les propriétaires occupants ou les locataires peuvent alors bénéficier d'aides (Éco-Prêt à taux zéro, MaPrimeRénov', aides de l'ANAH, etc) dans l'optique d'en améliorer les performances.
8. Classe G+ : le logement consomme plus de 450 kWh/m² / an
Enfin, les logements G+ sont les logements les plus énergivores de ce classement. Ceux-ci sont interdits à la location depuis le 1er janvier 2023 et nécessitent des travaux de rénovation globale pour être loués.
Faisant intégralement partie des diagnostics immobiliers obligatoires pour la vente ou la location d'un bien, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) met aussi très bien en avant les disparités entre les régions, les villes et les bâtiments, en matière de performances énergétiques. Définitivement adopté en 2019, le projet de loi relatif à l'Énergie et au Climat compte alors s'appuyer dessus pour faire passer la quasi-totalité des logements en dessous du seuil de 331 kWh/m/an, comprenant les classes A à E.
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