Les habitations victimes d'humidité se dégradent, hélas, très rapidement si elles ne sont pas vite traitées. Les dégâts peuvent alors être considérables, voire irréversibles. Vos murs pleurent à chaudes larmes ? Vous détectez de l'humidité sur ceux-ci ? N'attendez pas plus longtemps. On vous explique d'où elle vient, et quelles actions mettre en œuvre pour vous mettre au sec rapidement !
Quels sont les traitements pour un mur humide ?
L'hiver arrive à grands pas et tend à accroître des phénomènes qui ne sont pas rares dans nos intérieurs :
- condensation sur les murs ;
- papier peint qui se décolle ;
- peinture qui fait des cloques ou des bulles, etc.
Il est difficile de ne pas penser au pire lorsque cela se produit.
Vous vous demandez si votre logement est insalubre, s'il est irrécupérable ? Vous ne savez pas comment assainir un mur humide ? Rassurez-vous, et découvrez 7 pistes efficaces pour réduire ou éliminer l'humidité présente chez vous.
| Type de traitement | Niveau de difficulté |
| Entretien du système de ventilation | * |
| Recherche et réparation d'une fuite de canalisation | *** |
| Contrôle de la toiture | ** |
| Coupure de capillarité | **** |
| Hydrofugation de surface | **** |
| Cuvelage | ***** |
| Assèchement géomagnétique | **** |
1. Améliorez ou faites entretenir votre système de ventilation
L'installation d'un système de ventilation efficace est un des premiers réflexes à avoir, notamment dans les pièces d'eau. Les VMC permettent alors de limiter la condensation, via l'extraction et le renouvellement de l'air pollué et chargé d'humidité provenant de l'intérieur. Elles existent sous trois grandes formes.
- Les VMC simple flux assurent le renouvellement constant et simple de l'air extérieur (non chauffé).
- Les VMC double flux renouvellent également l'air intérieur en le remplaçant par un air préalablement réchauffé, évitant ainsi les déperditions de chaleur.
- Les VMC hygroréglables s'adaptent au taux d'humidité de l'air ambiant.
Mal entretenues, ces dernières peuvent s'obstruer ou ne plus assurer leur rôle ! Il convient donc de les contrôler régulièrement, de chauffer à température convenable et d'aérer les pièces d'eau dès que possible, afin d'en assécher l'air.
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Comment bien choisir votre VMC de salle de bain ?
2. Repérez et réparez les fuites de canalisations
Très sujettes aux intempéries et aux aléas extérieurs, les canalisations enterrées à proximité des bâtiments (gouttières, réseaux d'assainissement...) ne sont pas à l'abri de se rompre et de fuir au sein même du terrain.
Il convient alors de détecter leurs fuites et de les colmater sans plus tarder, pour éviter la propagation d'humidité ascensionnelle ou un dégât des eaux plus important.
C'est également le cas des canalisations encastrées, dont les effets d'une fuite ne mettent pas longtemps à se manifester sur les parois d'une habitation.
3. Faites contrôler votre toiture
Les toitures sont particulièrement propices au développement de l'humidité, dans la mesure où elles sont en contact direct avec l'extérieur et où leurs éléments doivent être assemblés de façon parfaitement étanche.
Les fenêtres de toit ou les pièces de charpente des toitures en pente peuvent alors s'affaisser, créer des espaces avec les tuiles et laisser pénétrer l'eau de pluie.
Les toitures terrasses, elles, sont parfois circulables et agréables, mais présentent l'inconvénient d'évacuer l'eau plus lentement. Leurs micro-fissures peuvent donc laisser l'eau s'échapper, contourner la membrane et s'insinuer jusqu'aux couches isolantes et les plafonds.
Il est donc impératif d'effectuer des contrôles de toitures réguliers, en maison ou dans des copropriétés.
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4. Faites réaliser une coupure de capillarité
Idéale à prévoir lors d'une construction neuve, cette méthode consiste à mettre en place du barrière étanche, physique ou chimique, pour protéger les parois de l'humidité extérieure.
La coupure physique -autre forme de sous-couche anti-humidité- consiste à déployer des feuilles de plomb, des plaques d'acier inoxydable, du bitume armé ou du plastique armé dans l'épaisseur de la base humide des murs. L'imperméabilisation par injection (chimique), elle, consiste à injecter des résines et gels hydrophobes spécifiques dans des percées réalisées sur les parois.
L'alternative à ces méthodes consiste à poser une membrane étanche sur toute la bordure extérieure des murs enterrés ; cette sous-couche anti-humidité peut être faite en bitume, en caoutchouc ou en polyéthylène haute densité et s'adapte parfaitement aux irrégularités des murs.
5. Envisagez l'hydrofugation de surface
Les produits hydrofuges de surface agissent de façon à rendre des surfaces totalement imperméables, en réduisant la tension en leur surface, de 80 mN/m à 20 mN/m et en créant un effet perlant. À base de solvants ou d'eau, ceux-ci s'appliquent par pulvérisations, à la brosse ou au rouleau et présentent l'avantage de ne pas empêcher les surfaces de respirer, maintenant ainsi les échanges gazeux naturels.
L'hydrofugation reste cependant superficielle, et n'est pas compatible avec tous les matériaux (enduits, joints ou certains bétons).
Votre sol présente des irrégularités ? Effectuez un ragréage avant tout traitement contre l'humidité.
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6. Faites réaliser un cuvelage
Le cuvelage consiste à empêcher l'humidité de pénétrer dans les sous-sols (caves...), en créant un caisson étanche conçu en béton armé et limitant la pression hydrostatique horizontale. Celui-ci comprend la pose successive de couches d'adhérence, de couches de mortier hydrofuge et de couches d'enduit sur les murs, d'une épaisseur minimum de 12 mm.
Un cuvelage à lui seul ne suffit pas, et il doit être accompagné d'autres traitements complémentaires pour se montrer efficace (drainage, colmatage...).
7. Envisagez l'assèchement géomagnétique
L'assèchement géomagnétique utilise le champ électromagnétique produit par les mouvements d'eau en sous-sol pour créer un contre-champ capable de stopper l'ascension de l'eau. Les murs s'assèchent alors naturellement par évaporation, une fois les remontées telluriques stoppées.
Cette opération dure entre 6 et 24 mois, et dépend de la taille de la surface à traiter, de la température ambiante, de la ventilation présente ou non sur les lieux.
Reflux des remontées capillaires, par changement de polarité.
Pourquoi les murs deviennent-ils humides ?
Sachez, tout d'abord, qu'il existe de nombreuses causes pouvant expliquer qu'un mur soit humide et victime de condensation. Certaines sont évidentes, d'autres moins faciles à détecter. On vous expose ici les principales raisons d'un mur humide :
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1. Votre logement est mal ventilé ou mal isolé
Il y a de fortes chances que l'humidité stagne dans votre habitation, si l'air ne s'évacue pas ou s'évacue mal. Ce problème cause alors souvent de nombreux problèmes, tels que l'apparition de condensation sur les murs et sur les vitres, de champignons, voire de moisissures.
C'est le même souci si votre appartement ou votre maison sont mal isolés ; les ponts thermiques avec l'extérieur favorisant l'apparition de condensation sur les parois froides.
2. Vous êtes victime de remontées capillaires
Non non, il ne s'agit pas ici de zombies aux cheveux longs revenus d'outre-tombe !
Souvent rencontrées dans les immeubles anciens de plus de 50 ans, pour lesquels les maçonneries n'ont pas eu de coupure de capillarité, les remontées capillaires sont issues d'un manque d'étanchéité sur la base des murs, ou d'une absence de drainage.
La pression hydrostatique présente dans les fondations (eau de pluie qui stagne dans le terrain, terrain en pente favorisant l'accumulation d'eau de pluie, nappe phréatique trop proche des fondations) favorise la propagation de l'humidité contenue dans les sols, qui remonte alors à travers la structure poreuse des parois, augmentant, de fait, l'humidité de tout le logement.
Les remontées existent sous deux formes distinctes.
- Les remontées capillaires par effet de mèche, visibles sur l'enduit d'un mur, sur une quarantaine de centimètres, causées par la présence d'une flaque ou d'une stagnation d'eau en sa base (la limite entre zones humide et sèche est majoritairement rectiligne).
- Les remontées capillaires par électro-osmose, causées par un phénomène de transfert de liquide sous l'influence de champs électromagnétiques présents naturellement entre les roches souterraines et les murs (la limite entre les zones sèche et humide est alors irrégulière).
Quant à leurs conséquences, elles ne trompent généralement pas : les bois foncent et gonflent, les pierres et torchis s'imbibent d'eau, la peinture se décolle, le papier peint se décolle, l'enduit ou le crépi s'effritent en extérieur.
Trop proches des fondations, les nappes phréatiques peuvent causer des remontées capillaires.
3. Les infiltrations viennent de l'extérieur
Régulièrement soumises aux changements brutaux de températures et aux intempéries, les façades des bâtiments se détériorent et perdent de leurs qualités isolantes en devenant plus poreuses. Au fil du temps, celles-ci sont donc plus vulnérables aux infiltrations, qui exploitent toutes les fissures et crevasses qui se creusent dans les enduits.
Les façades en pierres, dont les joints se détériorent ou peintes sans sous-couche anti-humidité peuvent, aussi, rapidement souffrir d'infiltrations.
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Comment savoir d'où vient l'humidité d'un mur ?
Pour identifier l'origine de l'humidité apparente sur une cloison, il faut garder en tête plusieurs facteurs. Il existe quelques astuces vous permettant de faire le tour des causes et de cerner votre problème.
1. Passer au crible visuel toutes ses cloisons
Le premier pas c'est l'observation : cherchez ces taches sombres, ces moisissures, ces endroits où la peinture s'écaille.
Puis, posez-vous la question : est-ce que l'humidité provient de l'intérieur, de l'extérieur ou des plafonds ? Par exemple, des tâches d'humidité sur les murs extérieurs peuvent indiquer un problème d'étanchéité ou de façade non protégée.
2. Faire le test de la feuille
Avez-vous déjà entendu parler de l'astuce de la feuille d'aluminium ? Un film plastique fait aussi l'affaire. C'est simple : collez-le sur votre mur et attendez 48 H. Si des gouttes d'eau s'amassent sur la face extérieure, l'origine de votre problème d'humidité est la condensation. Si elles apparaissent en-dessous, alors l'infiltration est votre coupable.
3. Mesurer le taux d'humidité d'un mur
Pour traquer l'humidité dans vos murs avec précision, équipez-vous d'un humidimètre. Voici comment l'utiliser.
- Choisissez un humidimètre adapté au matériau de votre mur. Pour les parois en bois, privilégiez un modèle thermique, tandis qu'un testeur classique convient aux autres matériaux.
- Mode d'emploi : pour mesurer, placez simplement l'appareil contre le mur. Certains modèles utilisent des micro-ondes pour évaluer l'humidité en profondeur, tandis que d'autres emploient des pointes métalliques pour mesurer la résistivité.
- Interprétez : le taux d'humidité normal d'un oscille entre 5 et 12%. Un pourcentage supérieur à 17% signale un problème d'humidité à ne pas ignorer.
4. Mesurer le taux d'humidité de son intérieur
Vous aurez besoin d'un hygromètre, un petit appareil électronique qui mesure précisément le taux d'humidité de l'air ambiant, exprimé en pourcentage.
Sachez que si le résultat dépasse 55%, il se pourrait bien que ce soit vos activités quotidiennes qui génèrent une humidité ambiante : une douche un peu trop longue, en cuisine une cuisson non recouverte d'un couvercle, du linge qui sèche, ou même votre respiration... Peut-être est-il temps de penser à un système de gestion de l'air ?
Thermomètre et hygromètre électronique pour contrôler la température et l’humidité.
5. Faire appel à un professionnel
Si votre débrouillardise ne suffit pas à débusquer la source de l'humidité, n'hésitez pas à faire appel à un service spécialisé en détection de fuites. Ces professionnels sont équipés pour détecter les épanchements d'eau, sans endommager les cloisons. Vous ne savez pas qui contacter ? C'est le point que nous allons maintenant aborder.
Qui appeler en cas de problème d'humidité ?
Face à l'humidité, il est sage de se tourner vers des spécialistes, qu'ils soient experts en humidité, plombiers, ou entreprises du secteur. Leur savoir-faire permet de diagnostiquer rapidement et correctement le problème, puis de trouver des solutions durables.
- Spécialistes de l'humidité : ces consultants utilisent des outils comme des humidimètres pour identifier précisément l'origine de l'humidité et proposent des solutions sur mesure pour un traitement en profondeur.
- Plombiers : en cas de fuites ou de canalisation rebelle, un plombier est votre allié. Sa mission : stopper l'humidité avant qu'elle ne gagne du terrain. Capables de détecter et réparer les fuites, ils résolvent les problèmes d'humidité liés à des infiltrations ou des dégâts des eaux.
- Entreprises spécialisées dans le traitement de l'humidité : leur approche est holistique, exhaustive. Elles offrent des services de diagnostic, de traitement, et de prévention.
En résumé, vous maîtrisez maintenant les causes expliquant que vos parois suintent ou coulent. Bien qu'elles soient toutes très complètes, les solutions proposées n'impliquent pas toutes les mêmes efforts (logistiques, financiers...). Nous vous recommandons de vous rapprocher de professionnels en mesure d'effectuer les diagnostics qui s'imposent, avant d'envisager ces solutions. Pensez également qu'il est possible de combiner plusieurs traitements, et que certains résultats ne pourront se constater que sur du long terme !
| 👷 Article validé par Sevcet Expert référent technique chez MesDépanneurs.fr |
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